Le début

Avant: Le toit


À un moment ou à un autre, des processus de pensée se sont développés chez l’homme, commençant à mettre en avant des réflexions qui l’ont élevé au-dessus des actions instinctives de l’animal, et l’ont poussé à imiter ce qu’il observait dans son environnement. Il est bien connu que les animaux agissent parfois de manière très intelligente lorsqu’il s’agit d’obtenir de la nourriture. Le gypaète barbu est connu pour laisser tomber des os d’une grande hauteur, de sorte qu’ils éclatent sur le sol, lorsqu’il essaie d’atteindre la précieuse moelle osseuse.

Des animaux intelligents : les corbeaux @ Georges Scherrer

Les chimpanzés utilisent des morceaux de bois pour diverses tâches. Les castors construisent des barrages pour protéger leurs bâtiments. Les fourmis forment de véritables bâtiments pour survivre et abriter leur colonie. Les corbeaux disposent de toute une série d’astuces pour se faciliter la vie. Ils appliquent des outils et cachent de la nourriture à leurs congénères, par exemple en créant de fausses cachettes pour détourner l’attention de l’emplacement juste. Parfois, ils recouvrent même ces cachettes de terre.

Les dolmen ne peuvent être considérés comme une réalisation basée sur un fond intellectuel.

À l’époque mégalithique, les gens couvraient à des endroits choisis les petits murs de pierre ronds avec des dalles de pierre et formaient ainsi un espace fermé, qui correspond à l’image d’une grotte offrant une protection. Si l’on prend en compte les exemples du monde animal qui viennent d’être cités dans l’argumentaire explicatif de l’origine de ces constructions humaines, l’érection des dolmen ne peut être considérée comme une réalisation exceptionnelle basée sur un fond intellectuel.

L’homme à Carnac @ Georges Scherrer

La protection du sol, qui est délimité par des dalles de pierre verticales, avec des plaques de pierre supplémentaires comme couverture sur le dessus, correspond à un exploit que beaucoup d’oiseaux accomplissent en construisant leur nid. Bien sûr, une telle entreprise témoigne du succès d’une énorme prouesse. Le clan devait être organisé comme une ruche pour rendre un tel œuvre possible. Mais il serait plutôt audacieux d’interpréter une telle action de la tribu humaine comme un premier pas artistique, qui a finalement conduit à l’érection du menhir comme un signe subtil de l’homme debout.

Les moqueurs utilisent le cliché de „mise en œuvre artistique“.

La construction des dolmens exigeait une grande habileté physique. Mais la performance intellectuelle s’orientait à celle des animaux, qui sécurisent leur cachette, leur terrier. Les moqueurs d’aujourd’hui contredisent cette explication en avançant le cliché léger de „mise en œuvre artistique“, afin de donner plus de prestige aux bâtisses primitives. Cette déclaration nécessite une réponse : Le loup, en creusant son habitat, n’a pas encore produit de l’art.

Afin de couper court les mots de ces moqueurs, la question est donc posée : Qu’est-ce qui fut en premier – le menhir ou le dolmen ? L’un aura résulté de l’autre. Une action aura entraîné la suivante, de sorte que dans cette considération, il est sans importance de savoir si le menhir était le premier ou le dolmen. L’homme primitif voulait-t-il protéger ses morts des bêtes sauvages avec une pierre spéciale ou voulait-t-il posé un signal par le billet de la pierre à la verticale ? Une question inutile, car on ne peut y répondre.

Il n’existe aucune preuve pour étayer cette interprétation.

Et maintenant une petite réflexion à ce sujet : un bâton planté dans le sol représente-t-il une personne vivante, alors que le bâton couché sur le sol représente une personne morte ; ou est-ce que le bâton planté à la verticale dans le sol, est-t-il érigé à la mémoire d’une personne morte ? Toute réponse à cette question est sujette à interprétation.

Est-ce que les pierres verticales, compris comme des menhirs, qui entouraient les morts et qui faisaient partie du dolmen, symbolisaient des personnages qui protégeaient les morts ? C’est une question en plus, à laquelle on peut répondre par oui de manière romantique-religieuse. Mais il n’existe aucune preuve pour étayer cette interprétation.

Mysterieux messager d’un autre temps @ Georges Scherrer

Si une pierre couchée couvrait déjà la tombe et que la seconde pierre fut érigée pas loin de la première qu’en deuxième temps comme chiffre d’un être humain sûr de soi-même et bien posé sur ses deux pieds, alors cette circonstance montre qu’il y fut un développement dans le domaine de la pensée humaine.

Une telle évolution constituerait un progrès remarquable dans la nature de l’homme, un processus significatif dans sa progression mental. Car ni le dolmen ni le menhir étaient une nécessité pour l’homme de cette époque, qui assurait en priorité sa survie ou son besoin de nourriture. L’utilisation des pierres correspondait plutôt à un luxe que l’homme s’offrait en plus de son gagne-pain.

Une telle évolution peut être encadrée par le terme de culture.

Parce que le dolmen et le menhir étaient fondamentalement superflus pour assurer la survie immédiate des gens de cette époque, ils représentaient une plus-value, qu’ils s’acquéraient. Ce „plus“ signifie peut-être le premier pas dans une direction que l’on peut qualifier de civilisation. Il est possible qu’une telle évolution puisse être encadrée par le terme de culture.

Cabane rudimentaire # Georges Scherrer

En l’état actuel des réflexions de ce traité sur ce qui s’est passé à Carnac, parler de culture n’est pas audacieux dans la mesure où l’échelon, qui indique dans une échelle mesurant la qualité de la culture, doit être appliqué pour cette époque à un seuil extrêmement bas ; c’est-à-dire qu’elle ne s’élève pas au-dessus des considérations de l’horizontale et de la verticale comme éléments distinctifs.

Quelque chose d’important s’est produit à Carnac il y a 6000 ans. Qui en était conscient ? L’homme de cette époque ? Qui y a participé ? Qui était au courant ?

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